Rentrée scolaire : comment soutenir et accompagner nos enfants dans le changement ?
- Jean-Didier Rosi
- 28 août
- 4 min de lecture

Introduction
Chaque année, la période qui suit le 15 août a ce parfum particulier. Les vacances s’achèvent, les cartables reprennent leur place dans l’entrée et dans l’air flotte ce mélange d’excitation et de nervosité qui annonce la rentrée. Pour les enfants, c’est l’occasion de tourner une nouvelle page : nouvelle classe, nouveaux visages, parfois nouveaux défis. Et pour nous, parents, une question revient inlassablement : comment les aider à vivre cette période sans stress inutile ?
Parce que derrière les fournitures scolaires et les horaires, il y a surtout des émotions. La rentrée scolaire, c’est un petit séisme dans le quotidien de nos enfants : un monde qui change presque du jour au lendemain. Cet article vous propose de transformer ce moment parfois délicat en une belle opportunité : celle de renforcer la confiance, l’écoute et le plaisir d’apprendre.
Comprendre les émotions liées à la rentrée scolaire
La rentrée, c’est un peu comme monter dans un train dont on ne connaît pas encore la destination. Certains enfants s’installent à bord tout sourire, impatients de retrouver leurs copains et leurs repères. D’autres traînent des pieds, la gorge serrée par mille petites questions. “Et si je n’ai pas d’amis ? Et si la maîtresse est sévère ?” Ces inquiétudes sont normales : elles traduisent simplement le besoin de se sentir en sécurité.
Nous-mêmes, parents, nous ne sommes pas neutres. Parfois, nos propres souvenirs d’école, nos attentes ou nos craintes se glissent dans la conversation. L’important, c’est de reconnaître que ces émotions sont légitimes. Un enfant qui a peur ne cherche pas forcément un discours rassurant, mais surtout une oreille attentive. Le simple fait d’être entendu, sans jugement, allège déjà beaucoup son stress.
Installer un climat de confiance
Établir un dialogue ouvert une semaine au moins avant le jour J fait toute la différence. Pas besoin de grands discours : une simple question le soir au dîner, un moment à deux sur le chemin de l’école ou même un câlin silencieux peuvent suffire. L’idée, c’est que votre enfant sente qu’il a le droit de dire ce qu’il ressent.
Et si ses mots vous surprennent – “J’ai peur du tableau” ou “J’ai mal au ventre” –, accueillez-les avec bienveillance. Évitez le “Mais non, ce n’est rien”, car cela revient à nier les ressentis de l'enfant. Préférez un “Je comprends, c’est normal de se sentir un peu stressé quand on ne connaît pas encore ce qui nous attend”. Cette validation est puissante : elle dit à votre enfant qu’il est compris, qu’il n’est pas seul. Et un enfant compris est un enfant rassuré.
Encourager l’autonomie, pas à pas
Aider, ce n’est pas tout faire à la place de l'enfant. Au contraire, lui laisser de petites responsabilités peut le rendre plus confiant. Préparer son cartable, choisir son agenda, organiser son bureau à la maison… Ces gestes, qui paraissent simples, donnent à l’enfant un sentiment de contrôle. Et dans les moments de changement, sentir que l’on maîtrise quelque chose – même un détail – apaise beaucoup.
Trouver l’équilibre dans les journées
La rentrée, ce n’est pas seulement l’école : c’est aussi une nouvelle organisation pour toute la famille. Et parfois, on veut tellement bien faire qu’on surcharge l’agenda : activités, devoirs, repas, trajets… Mais les enfants ont besoin d’espace pour souffler. Un peu comme nous.
Un bon rythme, c’est un mélange de régularité et de souplesse. Des horaires de sommeil stables, des repas équilibrés et surtout, des temps libres où l’enfant peut simplement jouer, rêver, s’ennuyer même. Parce que c’est souvent dans ces moments-là que l’on recharge ses batteries.
Nourrir la motivation et le plaisir d’apprendre
Pour beaucoup d’enfants, la rentrée peut être synonyme de pression : notes, devoirs, performances. Et si on changeait de prisme ? Plutôt que de regarder les résultats, portons l’attention sur les efforts et les curiosités. Un “Bravo, tu as vraiment essayé, je suis fier de toi” vaut mille fois plus qu’un “Tu aurais pu faire mieux”. Faites des devoirs un moment agréable, pas une corvée : mettez un fond de musique douce, utilisez des couleurs, transformez un exercice en jeu de rôle. L’apprentissage, quand il reste ludique, devient un terrain d’aventures.
Savoir quand s’inquiéter
La plupart du temps, les enfants s’adaptent vite. Mais il arrive que l’inquiétude s’installe : pleurs persistants, refus d’aller à l’école, douleurs inexpliquées, perte d’appétit. Dans ces cas-là, il ne faut pas rester seuls. Les enseignants, les médecins ou les psychologues scolaires sont là pour vous aider. Demander conseil, ce n’est pas dramatiser : c’est offrir à votre enfant une chance de retrouver son équilibre rapidement.
Et les parents dans tout ça ?
On l’oublie souvent, mais nos enfants sont de véritables éponges émotionnelles. Si nous sommes stressés, ils le ressentent. Alors, oui, la rentrée est un tourbillon pour eux... et pour nous aussi. Prenez le temps de souffler : un café avec un ami, un moment de lecture, un pas dehors entre deux rendez-vous.
Et surtout, ne cherchez pas la perfection. Les enfants n’ont pas besoin de parents parfaits, ils ont besoin de parents présents, qui les aiment et qui les écoutent.
Conclusion
La rentrée scolaire est un chapitre qui se répète chaque année mais qui reste unique à chaque fois. Il n’y a pas de recette miracle, seulement une idée essentielle : avancer ensemble, pas à pas. Parce que derrière les cahiers et les devoirs, c’est surtout la confiance, l’écoute et l’amour qui feront de cette rentrée un moment à la fois serein et riche en découvertes.
Et vous, quelles sont vos petites astuces pour adoucir la rentrée ? Partagez-les en commentaire : elles inspireront sûrement d’autres parents.
Jean-Didier Rosi
Thérapeute, Coach et Formateur


Commentaires